Lamine Kante (2,01 m , 28 ans) à signer récemment en faveur du promu en ProA, Monaco. Une occasion pour lui de se relancer après deux saisons compliquées qu’il a accepté de décrypter avec nous.
Lamine peux-tu dans un premier temps, nous présenter un peu ton parcours.
Alors moi j’ai un parcours de « cascadeurs » (rires). Pour moi j’ai vraiment commencé ma carrière en arrivant à Poitiers en 2007. Auparavant je suis passé par le centre de formation du Mans, en même temps que Nicolas Batum. Et également par Chalon, mais en étant blessé durant toute la saison, je ne la compte pas vraiment.
Comment te définirais-tu comme joueur ?
Je suis un poste 3 (arrière), assez polyvalent. Je veux dire par là que je peux poster, driver, shooter… Après c’est à moi aussi de me donner les moyens de le faire.
Lamine tu as vécu deux dernières saisons compliquées du côté de Cholet et Limoges, comment expliques-tu le fait, qu’après chaque saison un peu mitigée tu a cherché à te relancer avec le PB86 (Il y finira respectivement ses saisons 2013-2014 et 2014-2015 après les avoir débutées du côté de Cholet et Limoges).
Je tiens avant tout à préciser quelque chose, les gens ont une image de moi comme un mec venant en pré-saison en étant hors de forme et pas très sérieux… Mais je ne suis pas du tout comme ça ! Mon rêve c’était de devenir basketteur professionnel, alors je respecte beaucoup ce statut et je suis conscient de la chance que j’ai, donc ça me déplait que les gens pensent ça de moi voilà.
Après en ce qui concerne ma saison à Cholet, initialement j’avais signé pour deux ans, il y a eu un changement de coach avec l’arrivée de Laurent Buffard (faisant suite à l’éviction de Jean Manuel Sousa). Je pouvais très bien rester deux ans, mais Poitiers m’a montré de l’intérêt en proposant un challenge intéressant (Finaliste malheureux de la finale de ProB 2013-2014), alors je suis parti.
Par rapport à Limoges, j’avais signé également pour deux ans. Fred Forte (Président du CSP Limoges) m’informe que je vais être prêté la première année en ProB du côté de Roanne, j’ai donc signé mon contrat de prêt en faveur de la Chorale. Mais au dernier moment le président me rappelle pour me dire que je reste finalement au CSP, j’étais content car je m’imaginais déjà jouer pour ce grand club et connaître l’Euroleague. Seulement Fred Forte m’a fait revenir car il craignait le départ de Nobel Boungou Colo. Donc au mois d’août tu apprends dans le bureau du président que tu peux rester dans le club pendant deux ans mais sans jouer ! Par la suite le mot est passé dans la presse comme quoi j’étais blessé, mais en réalité je n’avais rien.
Moi je suis un être humain, comme tout le monde alors j’ai patienter mais après quand Poitiers m’a rappeler au mois de décembre, j’ai bien entendu foncé. Je n’ai jamais pu en discuter avec le coach de l’époque Jean-Marc Dupraz, car en réalité il n’avait pas les reines de l’équipe, c’est le président qui modulait le groupe.
Puis Poitiers c’est un club que je connais bien avec qui j’ai vécu de supers moments, alors je savais quand jouant pour le PB je pourrai me relancer.
Tu as pu participer avec le CSP à l’Euroleague, quels souvenirs en gardes-tu ?
Même si je n’ai pas pu jouer j’en garde de très bons souvenirs ! J’ai côtoyé de grands joueurs ! Mais mes deux souvenirs les plus marquants resteront, la venue du CSKA Moscou avec un Miloš Teodosić de gala ! Et aussi notre match chez les champions en titre du Maccabi Tel Aviv, c’était chaud !
Tu as déclaré en juin dernier dans la Nouvelle République, que tu ressentais un peu d’amertume de la façon dont l’histoire s’est terminée entre toi et Poitiers…
Les gens l’ont mal interprété, Poitiers aujourd’hui n’a pas énormément de budget et du coup Ruddy Nelhomme a décidé de me sacrifier. Mais en même temps on ne ma jamais réellement demandé mes prétentions salariales donc c’est compliqué… J’aurais aimé plus de franchise et plutôt, car j’ai su que je n’étais pas conservé que fin juillet. Après je ne vais pas critiquer Ruddy car c’est quelqu’un de bien et un très bon coach malgré ce qui s’est passé. J’ai vraiment passé de superbes années à Poitiers.
Avec Cholet et Limoges, tu n’as pas pu mener ces deux expériences au bout, comment as-tu vécu ces deux dernières saisons ?
Très dures moralement, beaucoup de remises en question, à savoir si j’avais le niveau ou pas pour jouer en ProA… Ce fut très compliqué, mais je suis un battant et je veux prouver que je sais jouer au basket.
Maintenant tu rejoins un promu dans l’élite, en signant avec le club de la principauté, Monaco, qu’est ce qui a motivé ton choix ? Tu avais d’autres propositions ?
Oui j’ai eu d’autres propositions venant de ProB, mais je souhaitais vraiment jouer pour une équipe de ProA. Quand j’ai su que Monaco s’intéressait à moi, j’ai regardé ce qu’ils me proposait ça me convenait bien alors j’ai signé voilà.
Quand on voit le recrutement de Monaco, avec notamment la venue d’Amara Sy associée aux joueurs déjà présents et référencés comme Cyril Akpomedah, l’objectif est donc plus que le maintien ?
Oui c’est sur on va essayer d’aller le plus loin possible, car il faut être honnête on a une bonne équipe qui peut largement se maintenir. Mais seul le terrain parlera alors n’imaginons rien pour l’instant.
Tu as pu discuter avec ton nouveau coach, sur ton futur rôle ?
Oui ! On m’a proposé un rôle de sixième homme, pour 15-20 minutes sur le parquet. Après moi je ne fonctionne pas comme ça, car je me dis que si je joue bien pourquoi il ne me laissera pas sur le terrain, alors on verra !
Lamine si tu…
…n’avais pas été basketteur…
Acteur Hollywoodien c’est certain (rires)
…devais donner un conseil aux jeunes basketteurs…
Ecoute tes coach et ai confiance en ton basket !
..avais une citation qui te défini…
Une citation pas vraiment, mais ma philosophie c’est que dans la vie si tu fais du bien du aura toujours un retour !
Si l’on pouvait te souhaiter quelque chose…
D’être millionnaire (rires). Après de faire une bonne saison avec Monaco bien entendu !
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