Les assurances NBA : Le casse tête des fédérations !

Les bleus de Tony Parker et Boris Diaw lors d’un rassemblement estival – AFP

L’Euro de basket est terminé depuis trois semaines et la 67ème saison NBA (2015-2016) va débuter dans quelques jours (le 27 octobre prochain). Deux compétitions totalement différentes et cela pose quelques fois certains problèmes pour les sélections, notamment en ce qui concerne les assurances pour les joueurs de la grande ligue. La France fut souvent confrontée à ce problème, nous allons essayer de vous faire comprendre pourquoi ces assurances posent tellement de soucis aux fédérations.

Les français ont souvent entendu parler de ces fameux problèmes d’assurances, ceux qui ont tronqués la plupart des préparations estivales de l’équipe de France avec Boris Diaw notamment ou encore Nicolas Batum en amont des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Les systèmes d’assurances Outre-Atlantique sont bien différents de ceux pratiquer en Europe. La NBA souscrit une assurance en tant que personne morale, ensuite chaque franchise paie en quelque sorte une redevance en fonction de leur masse salariale pour pouvoir en bénéficier. Quand une franchise NBA signe un joueur, celui-ci s’engage à jouer uniquement pour la NBA, pas de matchs de gala ou autres œuvres de charité. En d’autres termes un joueur sous contrat ne peut pas jouer ailleurs que dans la grande ligue. Et aux Etats-Unis on ne plaisante pas avec ces contrats, un manquement est considéré comme une faute grave et le joueur peut se faire « blacklister » et ne plus bénéficier de ces assurances qui le couvrent également dans sa vie de tous les jours. C’est pourquoi il est difficile pour un joueur NBA d’obtenir l’autorisation de jouer pour son équipe nationale.

Tony Parker et Boris Diaw lors de la préparation du dernier Euro
Tony Parker et Boris Diaw lors de la préparation du dernier Euro – AFP

La situation varie toutefois selon les joueurs, par exemple quand le joueur est sous contrat, la fédération française se doit de régler une compensation financière à la franchise du joueur concerné par rapport au temps que ce dernier passera sur le terrain. Dans le cas où le joueur est sans contrat (Free Agent) la FFBB doit monter un programme d’assurance permettant de protéger au mieux le sportif en vue d’un futur contrat. Les sommes sont énormes car elles doivent couvrir l’éventuelle perte d’un contrat en cas de grave blessure par exemple. Les sommes varient donc en fonction de l’importance du joueur au sein de sa franchise, mais aussi en fonction de son âge. Un joueur comme Evan Fournier (23 ans) a moins de chances de se blesser d’usure physique, qu’un Boris Diaw ou Tony Parker. Les sommes peuvent alors doubler entre les deux cas de figures. Sans oublier que certains joueurs assurent les parties de leur corps les plus sensibles. Et les montants ici sont aussi astronomiques, c’est le cas entre autre de Tony Parker pour ses chevilles.

La franchise NBA reste maîtresse de « son joueur » car si elle souhaite que ce dernier ne dispute pas de compétitions autres que sa saison, la grande ligue peut juste augmenter ses demandes de compensations auprès des fédérations et les montants demandés peuvent s’avérer très rédhibitoires.

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