Cette semaine Laysitup est parti à la rencontre de Charly Pontens (1,90 m, 21 ans). Le jeune meneur girondin sera passé par toutes les émotions lors de cette saison 2015. Tout d’abord sans club et en proie aux doutes, il termine la saison en Nationale 1 du côté du GET Vosges en étant élu 3ème meilleur meneur et meilleur jeune de la division. La tête sur les épaules et lucide, rencontre avec ce jeune espoir du basket français.
Bonjour Charly peux-tu dans un premier temps te présenter brièvement pour nos internautes ?
Bonjour a tous ! Je suis meneur de jeu, originaire de Bordeaux et j’ai 21 ans. Après mes 3 années passées au Centre Fédéral (INSEP), j’ai commencé ma carrière en ProB du côté du SOMB Boulogne, puis à Hyeres-Toulon l’an passé. Cette saison j’évoluais au GET VOSGES équipe de Nationale 1.
Avant de jouer pour le GET Vosges tu as démarré la saison 2015 sans club, comment as tu vécu cette période ?
C’était difficile de voir les effectifs se compléter et de ne toujours pas avoir de contacts, ou tout du moins intéressants. Car j’ai bien eu des propositions, mais selon moi elles ne m’auraient pas fait avancer, par rapport aux deux années enrichissantes que j’avais pu passer en ProB.
T’attendais-tu à ne pas être prolongé par le HTV ?
Sincèrement non. J’aurais voulu le savoir plus tôt et ne pas attendre que 2 meneurs signent pour passer à autre chose. Au final, je ne regrette pas de ne pas être rester. Quant à eux, ils ont surement fait les bons choix puisqu’ils terminent Champion de France ProB !
Est-ce qu’il t’es arrivé de penser à stopper ta jeune carrière et à faire autre chose que du basket ?
Quand tu n’as pas de club à cet âge là, c’est difficile. Dans ma tête j’étais parti pour faire une saison blanche et travailler de mon côté en attendant l’été prochain et une éventuelle opportunité. Je pense que c’est difficile de dire « j’arrête le haut niveau et je passe à autre chose ».
Cette saison 2015-2016
Tu es engagé à Epinal au début en tant que pigiste médical d’Arnaud Imhoff (mi-septembre) à ce moment là tu espères gagner une place dans l’équipe ?
Quand Laurent Mathis m’appelle, je me sens un peu soulagé, même si au début l’idée de retourner en Nationale 1 ne me correspondait pas. Puis j’y suis allé pour me montrer, tout le monde m’a bien accueilli, et j’ai pu avoir une très bonne relation avec le coach assez rapidement. Alors oui, au fur et à mesure, j’ai essayé d’apporter le plus de chose à cette équipe.
Avant de terminer la saison avec le GET Vosges, tu as dû être prolongé trois fois (mi-octobre, juste avant Noël et fin janvier). Comment vit-on cette situation en ne connaissant pas notre avenir à court terme ?
C’est très étrange. Je repartais à chaque fois sur un ou deux mois, mais ça te permet aussi de te dire qu’il faut encore tout donner sur deux mois. C’est comme si ma période d’essai se prolongeait à chaque fois. Mais je ne me plains absolument pas de la situation, j’étais très content que le coach et le président me disent qu’ils pouvaient me prolonger seulement d’un ou deux mois par rapport à ma situation estivale. Je vivais un peu mois par mois.
Comment as-tu accueilli le fait que le club lance un appel aux dons pour pouvoir te prolonger (courant décembre) ce qui est assez rare pour être souligné ?
Je ne savais pas que ça existait. Ce n’est pas fréquent comme démarche et cela montre à la fois que le club a tout fait pour me garder toute la saison. Je les remercie encore pour cette opération qui m’a permit de rester jusqu’à la fin. Tous ceux qui ont donné, partenaires, supporters et dirigeants. Après c’était aussi à moi de les remercier en personne, chaque week-end, encore plus à domicile devant les ces mêmes personnes.
Par la suite tu as été élu troisième meilleur meneur de Nationale 1, et tu as reçu le trophée SNB/BeBasket de meilleur jeune. Une saison accomplie pour toi, comment l’expliques-tu ? Car tu n’as pas démarré dans les meilleures conditions.
Ces récompenses individuelles font toujours plaisir. Mais si j’en suis arrivé là, c’est parce que j’ai réussi à me montrer. Et pour se montrer il fallait que je sois sur le terrain. Les relations que j’entretenais avec mes coéquipiers et les dirigeants au sein du club, m’ont beaucoup aidées et données confiance. Avec le coach on discutait aussi en dehors des entrainements sur mon ressenti, mes bons ou mauvais moments. Je le remercie encore ainsi que Mickael (Dehail) l’assistant qui a fait un très bon travail quand le coach n’était pas là.
Après trois saisons pleines en Nationale 1 pour toi (après deux au CFFB) comment juges-tu le niveau ?
C’est difficile de comparer les deux saisons au CFBB, et celle que je viens de passer à Épinal. Le niveau est élevé, avec de gros joueurs référencés ProA ou ProB pour certaines équipes. Je trouve le jeu plus posé quand ProB pour comparer. Mais ce championnat est très homogène, c’est ce qui m’a le plus impressionné.
Vous avez terminé 4ème de Nationale 1 (éliminez en ¼ de finale de play-offs par Aix-Maurienne) comment quels sont tes ressentis sur cette saison?
Une très belle saison collective ! Tout le monde aurait signé de suite pour un Top 4 en fin de saison. Alors oui bien entendu c’est dommage qu’en finissant 4ème, on se fasse sortir au premier tour, mais en face c’est Aix-Maurienne qui au final monte en ProB. Puis sur les quatre équipes du Final Four, trois terminent aux places six, sept et huit.
On sait que l’effectif vosgien va être pas mal chamboulé suite aux départs et fins de contrats, bien que tu sembles être une priorité pour ton coach Laurent Mathis, tu as déjà une idée sur l’endroit où le niveau auquel on va pouvoir te voir évoluer ?
On a eu un entretien de fin d’année et personnellement je souhaiterais retrouver le niveau supérieur. Mentalement je suis dans une bonne dynamique et c’est peut être le bon moment de retenter ma chance en ProB. J’espère que je pourrais me montrer dans l’éventuel futur club où je serais.
Charly si tu…
…n’avais pas été joueur professionnel ?
Je ferais des études. Lesquelles j’en sais rien encore, même si une formation dans le paramédical me tenterait bien.
… si tu avais une anecdote à nous raconter ?
Heureusement que la charte distribuée par le coach en début d’année concernant les amendes pour retard ne s’applique pas au coach, sinon le GET présenterait surement le plus gros budget de Nationale 1 l’an prochain ! (rires)
… t’imagines dans 5 ans ?
J’aurai 26 ans (rires) ! Mis à par ça j’espère trouver ma place dans le basket français en côtoyant les divisions supérieures.
Puis si l’on devait vous souhaiter quelque chose…
Que la saison qui arrive se passe aussi bien que celle que j’ai vécue à Épinal !
La photo dans le corps de l’article a été fournie par le joueur lui-même
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