Alors que l’on se remet (ou pas) tout juste des départs de Kobe, Kevin Garnett ou encore de Tim Duncan, c’est une autre page de l’histoire de la NBA que l’on s’apprête à tourner avec les probables futurs retraités de la draft 98.
A respectivement 40 (Vince Carter), 39 (Paul Pierce) et 38 ans (Dirk Nowitzki), les 3 derniers représentants de la classe 98 sont sur le point de raccrocher les baskets.
L’occasion pour ESPN d’aller à la rencontre de ses trois futurs Hall Of Famers, et de leurs poser la fameuse question :
“Qu’est ce que cela vous fait de savoir que c’est bientôt la fin pour vous, surtout après une telle carrière ?”
Dirk Nowitzki : « J’ai toujours été le jeune, le German wunderkind, le jeune gars talentueux. Et puis d’un coup, j’ai 30 ans. Ces années sont passées à la vitesse de l’éclair. Vous prenez du plaisir, vous êtes en compétition tous les ans et l’été quand j’avais une vingtaine d’années, je ne restais pas assis là, je jouais avec l’équipe nationale tous les ans. Donc je prenais quelque chose comme 2 semaines de repos et j’étais de retour à la salle à travailler avec Holger. Si vous restez occupé, le temps passe vite. De 20 à 30 ans, c’est passé aussi vite qu’un battement de cœur.
Ensuite vous avez 30 ans et vous êtes en quelque sorte le gars au milieu. Il y a des gars plus jeunes, mais toujours des gars plus vieux. Et puis les dernières années, vous êtes juste le plus vieux. C’est incroyable de voir comment 19 ans peuvent passer vite. Si vous êtes occupé et que vous prenez un plaisir fou… Maintenant j’essaie de rester compétitif, j’y prends du plaisir. Bien sûr, ce n’est plus aussi facile qu’avant. Il faut travailler encore plus pour rester prêt. Je dois gérer des blessures que je n’ai jamais vraiment eu, ça retire un peu du fun qu’on y prend, mais j’espère pouvoir garder la santé et m’amuser encore un peu plus »
Paul Pierce : « Oh c’est fun. J’apprécie chaque instant. Shootaround, les voyages en bus, en avion avec les gars. J’apprécie chaque petit moment de camaraderie avec l’équipe. Dans le vestiaire, sur le terrain, j’absorbe tout. Je suis dans le basket depuis longtemps, j’ai connu beaucoup de voyages en avion, en bus, beaucoup de speechs d’avant-match, beaucoup d’hymnes nationaux. J’apprécie le voyage. Je sais que c’est la dernière année, donc j’apprécie autant que je peux »
Vince Carter : « Je suis parfois compliqué avec ça. Certains jours ça ne me dérange pas, je sais que c’est proche, je m’y prépare. Mais d’autres jours je me dis que non, je ne suis pas prêt à arrêter, car j’aime toujours être à la salle. J’aime toujours courir, jouer, rire et blaguer. Il n’y a rien de mieux quand vous avez fait ça si longtemps, vous ne connaissez que ça. Peut-être pas que ça, mais c’est tout ce que j’ai fait et j’ai apprécie le faire jusque-là.
Maintenant, je suis prêt à entamer la phase 2. Je n’y avais pas pensé avant il y a 5 ans. M’assurer d’être prêt. Car vous entendez les histoires de ces gars qui dépensent et dépensent avant de se retrouver ruinés. Je promet de ne jamais faire ça. Pour moi, rester oisif c’est horrible. J’énerverais les gens si j’étais à la retraite et que je ne faisais rien. Je ne peux pas rester assis là. Les gens disent oh tu peux aller visiter tous les pays du monde. Non, ce n’est pas qui je suis. Je ne suis pas un gars qui part en vacances comme ça. Je n’aimerais pas ça. C’est pour ça que j’ai commencé la phase 2, pour me présenter en quelque sorte à des gens différents et trouver ce qui me passionne réellement.
Le coaching reste une possibilité. On me le demande tout le temps. J’aime ça mais je ne sais pas si je veux le faire. Je suppose que c’est logique mais d’un côté, je trouve quand même ça bizarre. Actuellement je ne me vois pas comme coach. Dans le broadcasting world, ça me paraît très clair. Sinon, je suis prêt à partir quand ce sera le moment. Parfois je me réveille en demandant s’il y aura encore 1 an ou si c’est la dernière année, ou s’il y aura encore 3 ans. Je n’arrive jamais à me décider. Ça me fait peur car j’aime le basket et je ne veux pas le quitter. Pas maintenant »
Profitons alors encore un peu de voir ces “vieux” qui ont encore de bons restes, à l’oeuvre !
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