Du centre de formation de Cholet Basket, en passant par l’Hermine de Nantes en ProB, Kévin Idoménée est maintenant chef d’entreprise à part entière. Fondateur de la marque de vêtements BenKlark , nous avons profité du lancement de sa nouvelle collection, pour partir à sa rencontre.
Premièrement peux-tu en quelques mots te présenter et nous dire quelques mot sur ta carrière de basketteur qui s’est arrêtée assez rapidement tout compte fais ?
J’ai commencé le basket à 7 ans par la suite j’ai intégré le centre de formation de Cholet Basket vers 15/16 ans. J’y ai effectué deux années en cadet avant d’intégrer les espoirs durant 3 ans. À 19 ans j’ai signé mon premier contrat pro à l’Hermine de Nantes en ProB, cela a duré 3 ans. J’ai eu une petite blessure sur la dernière année qui m’a empêché de m’exprimer comme je le souhaitais, sachant que j’avais pour objectif de retourner en ProA. Du coup quand je me suis aperçu que je mettais plus de temps que prévu à me remettre, ça m’a fait réfléchir dans le sens où j’ai pris conscience que le basket pouvait s’arrêter très vite. Il fallait donc penser à une reconversion, au début j’ai pensé reprendre les études puis après réflexion, je me suis dit que je pouvais créer ma propre expérience et apprendre sur le terrain directement. J’ai donc décider d’entreprendre et de créer une marque de vêtements. Une marque qui pourrait répondre à mes attentes ainsi qu’à celles de mes amis, tout en restant au contact d’un univers qui me passionne.
Comment t’es venu cette idée de créer ta marque et pourquoi dans la mode ?
Alors le point de départ pour moi était vraiment l’idée d’entreprendre, d’être libre de faire ce que je voulais. Au départ j’ai même pensé ouvrir une crêperie ambulante pour ma mère, pour qu’elle puisse changer de travail, puis les crêpes ça a toujours été quelque chose que l’on faisait en famille donc on serait resté dans ce qu’on aime faire.
Mais pour revenir à ce qui m’a réellement poussé vers la mode, c’est le fait de voir que le style associé aux basketball et à tout l’univers que cela représente, n’est pas valoriser à sa juste valeur. Le basketball est l’un des rare sport où le spectacle, la performance et l’art se réunissent. Pour mieux comprendre, je vous invite à regarder un match NBA, si possible pendant les Playoffs.
Le monde du basket t’a tout de même aidé à créer un certain réseau, car vous habillez notamment Rudy Gobert, quel est son rôle exactement ? Fait-il partie intégrante de la marque BenKlark ?
En fait avec Rudy c’est avant tout une histoire d’amitié. On a été formé ensemble à Cholet et il a toujours gardé un oeil sur le projet. Le jour où l’on a pu lui proposer une pièce qui lui correspondait (sur-mesure) il a tout de suite accepté et depuis il est le premier servi. Et il se retrouve dans les valeurs de la marque.
Après on ne va pas se mentir c’est un joueur NBA donc c’est un excellent ambassadeur pour nous.
Quel type ou genre de clientèle ciblez-vous ?
On est plutôt sur un positionnement haut de gamme mais accessible dans le sens où nous ne souhaitons pas être dans le luxe. On va pousser la qualité de nos vêtements en proposant aussi bien des chemises ou vestes aux finitions vraiment haut de gamme, tout en proposant également des tee-shirts ou encore des bonnets qui sont des produits plus accessibles. Notre clientèle est généralement attiré par la culture artistique et sportive dégagée par notre ADN basket et musicale.
La fabrication française est un facteur important pour vous ?
C’était primordial. Au début on voulait vraiment tout faire « made in France », aujourd’hui nous avons juste quelques pièces. Toutes les pièces qui nécessitent un travail de précision à la main vont être réalisées en France. Dans quelques temps on va sortir une édition qui va être entièrement réalisée en France et le niveau de qualité sera en adéquation avec ce l’on veut proposer.
Cela doit te prendre pas mal de temps, tes journées doivent-être bien chargées. Comment organises-tu ton temps ?
Alors maintenant que j’ai arrêté le basket et que je peux vivre de la marque, mon emploi du temps est consacré à BenKlark, ma famille et mes amis. Auparavant c’était un peu plus compliqué avec les entrainements, les matchs… Il fallait donc que je prenne une décision. Je préfère être concentré sur un seul projet à la fois, avec des objectifs précis à réaliser. Mieux vaut faire une seule chose à 100% que deux à 50%.
Qu’elles sont vos perspectives d’évolution ?
En ce moment on se développe via l’ouverture de boutiques éphémères et la création de contenus en lien avec notre univers. Ce qui permet de booster à la fois les ventes en direct et en ligne. L’objectif est d’ouvrir nos propres boutiques d’ici 3 ans et être présent en Europe et aux Etats-Unis dans la foulée.
Pour en savoir plus rendez-vous sur le site : www.benklark.com
Articles similaires