Passionné de basket, Valentin Turgot 28 ans cette année, plus connu sous le nom d’Hoopsidia est un Youtubeur qui bénéficie d’une certaine notoriété dans le monde du basket français. Pour nous, il a accepté de revenir sur son parcours ainsi que sur ses projets, entretien !
Valentin a toujours été, un passionné de basket et notamment par la création de contenus et de visuels. Deux passions qui l‘ont poussé à vouloir en faire son métier.
Je me suis tourné vers une carrière de concepteur-rédacteur dans la publicité. Par la suite j’ai obtenu un master en création publicitaire. […] Avec l’apparition des réseaux sociaux, je suis vite passé de Concepteur-Rédacteur à Social Media Creative (ndlr: Créatif spécialisé en média sociaux), dans une agence de pub parisienne, Havas Paris. Cette aventure a duré 4 ans.
Et c’est en concevant des publicités pour de nombreuses marques, qu’un jour il décide de poster (en ligne) ses vidéos de basket.
Au début j’ai commencé avec un compte Instagram, où je postais mes highlights de la Hoops Factory. Puis j’ai vu que mes vidéos commençaient à avoir un certain succès, et je me suis dit pourquoi pas créer ma chaine Youtube. En ayant eu la chance très très tôt, d’avoir des joueurs NBA présents sur mes vidéos, cela m’a clairement apporté en visibilité. Depuis je tâche d’entretenir la flamme comme on dit.
Passionné de basket comme beaucoup, c’est surtout grâce à son audace et sa persévérance que Valentin est parvenu à s’ouvrir des portes.
Très tôt j’ai eu des personnes volontaires pour m’aider à filmer, et après c’est par mon réseau que j’ai pu avoir comme premier joueur Vincent Poirier (ndlr : joueur cette saison aux Celtics de Boston), s’en est suivi Nicolas Batum par le biais de son coach personnel durant l’été, et Evan Fournier lors de son camp de basket à la Hoops Factory où je réalisais les vidéos “recap” de chaque journée du camp. Et via ces événements, tu fais la rencontres d’autres personnes et voilà ça a facilité les choses.
Hoopsidia est aujourd’hui un jeune entrepreneur, à la tête de deux structures.
J’ai ma propre société « Hoopsidia » avec laquelle je vais produire du contenu à destination de mes réseaux, et j’ai également une seconde structure plus classique si l’on peut dire, où je fais du conseil et de la création en publicité et communication sur les médias sociaux.
Créé en 2017 la chaîne Hoopsidia, compte aujourd’hui 83000 abonnés. S’il souhaite que la genèse de ce nom reste un secret en lui et ses premiers abonnés, Valentin y poste des vidéos dans lesquelles il documente la réalisation des rêves qu’il avait quand il était plus jeune : Rencontrer des joueurs NBA, voir des matchs NBA, affronter des joueurs pros, voyager avec le basket..
J’ai des vidéos de moi à l’âge de 12 ans où je m’amusais déjà à faire des « Trickshot ». Et depuis je n’ai jamais vraiment arrêté de créer du contenu.
Le digital c’est « the place to be », pour une médiatisation plus importante de notre sport, la Ligue Nationale de Basket tente de prendre le wagon en marche, en nommant des « Ambassadeurs LNB », Valentin en fait partie.
Alors il y deux choses différentes, on est une petite équipe « d’influenceurs » basket et parmi notre bande, il y a Brisco et moi qui sommes ambassadeurs de la LNB. Pour t’expliquer, la ligue nationale de basket a créé un 5 majeur où ils ont réuni des influenceurs comme Léa François (actrice de PBLV), Yann « CodJordan23 », Jean-Jacques Ndjoli (ndlr : plus connu sous le nom de « Ndjolijean») et donc Brisco et Moi. Et dans notre contrat nous devons être présents lors du « Media Day », de la Leaders Cup, au All-Star Game et d’autres évènements organisés par la ligue, lors desquels on partage notre journée via les réseaux sociaux.
Compte tenu du contexte actuel, (depuis l’entretien la LNB a statué sur l’arrêt définitif de la saison 2019-2020) le futur avec la LNB reste flou.
J’ai un contrat à l’année avec eux, et cela fait deux ans que je suis dans ce 5. Après pour ce qui est de l’avenir avec la Ligue, compte tenu du contexte actuel et du changement à la tête de la communication, je ne sais pas si l’aventure va continuer.
Côtoyant de très près le haut niveau du basket français, nous avons demandé à Valentin quel regard portait-t-il sur sa médiatisation.
Pour moi aujourd’hui ce qui manque au basket français dans sa communication pour être plus connu médiatiquement c’est clairement, le « storytelling ». C’est à dire que les gens ont envie de connaître les joueurs en dehors des parquets. Les Top 10 c’est bien mais ça ne suffit plus, Nanterre le fait très bien, le Mans aussi. Par exemple, le club de Paris Basketball qui est très bon également dans sa communication a une agence derrière lui. […] On a besoin de s’attacher aux joueurs, la raison pour laquelle on s’attache aux joueurs NBA, ce n’est pas que pour leurs performances sur le terrain, mais aussi par leur façon d’être en dehors, de s’exprimer sur les réseaux sociaux. Et j’ai l’impression aujourd’hui en France, que les joueurs ne sont pas du tout coachés là dessus. On voit encore des photos postées avec le gros logo du photographe dessus par exemple, enfin ça ne donne pas envie quoi. Alors si en plus tu additionnes ça le fait que les matchs ne sont pas diffusés en prime-time sur de grandes chaînes, et que les résultats ne sont pas toujours au RDV, et bien ça reste très compliqué de faire connaître et aimer le basket français. Alors que nous avons en France, un gros vivier de talents et de passionnés.
Toujours plein d’idées et de projets, Valentin ne s’arrête jamais. D’ailleurs depuis l’été dernier il a eu la chance d’avoir son propre camp de basket !
À la base je n’avais pas prévu d’en faire un, tout cela est parti d’une rencontre avec Nicolas Batum qui m’avait demandé de venir sur un colloque qu’il organisait à Pont l’Evêque, pour y faire des images. Et l’été dernier Mondial de basket masculin donc pas de camp d’organisé par Nicolas Batum, et son staff me propose que ce soit moi ! Ils m’ont dit : « on s’occupe de tout, tu as juste à valider ». Ça s‘appelle BIG UP SPORT et la première édition a eu lieu l’été dernier !
Une expérience qui restera gravée chez lui, et qui ne demande qu’à être reconduite.
On a vraiment vécu une superbe aventure avec 100 gamins, il n’y a pas eu un seul accroc ! Les partenaires nous ont même soutenu bien plus que prévu, j’ai pu emmener les deux MVP à Los Angeles, ils ont aussi pu échanger par téléphone avec Nicolas Batum, et croiser Vincent Poirier qui a fait la surprise aux deux MVP de débarquer à l’improviste dans un snack. Sincèrement un superbe souvenir. Même si on a eu très chaud, cette année le camp va bel et bien avoir lieu mais cette fois avec un effectif réduit à 60 jeunes et quelques contraintes sanitaires évidentes à respecter.
Un contexte sanitaire qui freine pas mal Hoopsidia, même si il n’y a rien de dramatique.
Je devais faire des vidéos pour l’Euroleague, commenter les J.O. de 3×3 avec France TV, travailler avec la NBA et d’autres marques, mais aujourd’hui tout est en stand-by. Rien de dramatique pour mon activité, mais ça freine un peu ma croissance.
Mais pas de quoi entamer sa motivation.
Le (gros) projet sur lequel je travaille, c’est celui de me construire un terrain de basket pour le prix d’un iphone ! L’idée est de faire la démonstration aux marques qu’au lieu de me payer pour placer un produit, elles peuvent via une vidéo sur ma chaîne, fabriquer un terrain chez un abonné. Ce projet s’appelle “Pimp My Court”, je l’ai en tête depuis le début de ma chaîne et j’espère qu’en 2021 je trouverai des marques heureuses de sponsoriser ce projet.
Via le sponsoring mais peut-être aussi grâce à vos bons plans, si vous avez des idées pour soutenir Valentin alias Hoopsidia n’hésitez pas à prendre contact avec lui. En tout cas c’est tout ce que l’on peut lui souhaiter, continuer d’assouvir sa passion et de nous la faire partager !
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