Le conflit auquel on assiste entre la FIBA et l’Euroligue, est assez complexe à comprendre et place nos clubs français dans une position très inconfortable. Nous allons tenter de vous aider à y voir plus clair.
Les origines de la discorde…
En 2000 la FIBA et les grands clubs européens décident de se séparer. Suite à cela les compétitions européennes se retrouvent réparties : avec en tête l’Euroleague (C1) composée de 24 clubs, l’Eurocup C2 avec 36 clubs. Ces deux compétitions sont organisées par une société privée l’Euroleague Commercial Assets (ECA). La Coupe d’Europe FIBA (C3) est quant à elle organisée par la Fédération Internationale (FIBA).
Mais depuis peu la FIBA souhaite reprendre le contrôle sur les deux premières coupes européennes, en créant une « Champions League ». Pour contre-attaquer l’Euroleague a annoncée un futur resserrement de son épreuve à 16 clubs, sachant que 11 d’entre eux ont paraphés un contrat commercial de 10 ans avec la société IMG, estimé à 630 millions d’euros. Depuis les deux instances s’accusent mutuellement de refuser le dialogue.
Rebondissement en mars dernier…
Le lundi 21 mars dernier à Paris, la FIBA devait officiellement présenter sa « Champions League ». Avec le soutien des fédérations nationales, dont celui de la FFBB et des Fédérations italienne et allemande. Seulement comme le relate l’Equipe, le 14 mars l’Euroleague a proposé une nouvelle formule élargie à 20 clubs de premier plan écartés de la nouvelle C1 et 4 Ligues nationales majeures de constituer une C2 avec des licences de trois ans, sans critère sportif. Cela serait tuerait la FIBA Champions League, qui n’aurait aucun crédit niveau compétitivité.
Les clubs invités par l’Euroleague ont jusqu’au 1er avril pour accepter la proposition. La FIBA exerce elle une pression depuis plusieurs mois sur les fédérations nationales.
Les clubs français dans une fâcheuse posture…
C’est un véritable dilemme pour nos clubs français. La Ligue Nationale ayant dans un premier temps choisi de se mettre du côté de la FIBA. La nouvelle proposition de l’Euroleague qui ferait perdre toute crédibilité sportive à la future Champions League, change totalement la donne.
Tony Parker en tant que président de l’ASVEL, s’est prononcé et il ne veut pas de la Champions League : “Dans la lignée de notre objectif initial nous maintenons notre volonté de participer à l’Euroligue ou à l’Eurocoupe qui constituent actuellement les plus hauts niveaux du basket européen […] Ce choix est assumé et réfléchi, et si d’éventuelles sanctions venaient à être prises par les instances nous devrons en assumer les conséquences”
Pour résumer la crise actuelle, c’est un peu comme si en football, la FFF décidait de tourner le dos à la FIFA. Un scénario inenvisageable qui, dans le basket, est probable…
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